Un nouveau centre scientifique sur une île volcanique sud-coréenne pourrait bien devenir l’un des lieux les plus influents pour la protection de la biodiversité mondiale.
La célèbre île de Jeju, classée au patrimoine naturel de l’UNESCO, abrite désormais une infrastructure dédiée à la défense de la nature à l’échelle globale. Officiellement inauguré le 29 avril 2025, ce centre international vise à renforcer les efforts pour la protection des aires naturelles protégées dans le monde.
À travers des programmes de formation, de recherche et de coopération, ce nouveau pôle espère créer une dynamique internationale face à l’érosion de la biodiversité, devenue un enjeu central pour les décennies à venir.
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Un projet international dans un décor volcanique
Le centre récemment ouvert à Jeju n’est pas un institut comme les autres. Il s’agit d’un organisme soutenu par l’UNESCO, conçu pour accueillir des chercheurs, des gestionnaires de parcs naturels, des décideurs et des éducateurs venus du monde entier. Son objectif principal est d’améliorer la gestion environnementale des sites protégés, comme les réserves de biosphère ou les géoparcs mondiaux.
Installé sur une île volcanique classée pour sa diversité naturelle, le bâtiment s’intègre dans un paysage riche de falaises, de forêts anciennes et de littoraux préservés. Le choix de Jeju n’est pas anodin : cette île sud-coréenne est déjà un laboratoire grandeur nature pour la préservation de la biodiversité.
Une mission centrée sur la protection de la vie
Le centre entend lutter contre un phénomène planétaire : la perte massive des espèces vivantes. Chaque année, des milliers d’espèces animales et végétales disparaissent, en grande partie à cause des activités humaines : urbanisation, pollution, changement climatique ou déforestation.
L’un des outils pour ralentir ce processus est la création d’aires protégées bien gérées. C’est là que le nouveau centre de Jeju intervient. Il vise à standardiser les pratiques, partager les expériences et proposer des formations adaptées aux réalités locales, tout en respectant les normes internationales.
Une formation accessible aux acteurs de terrain
L’une des originalités du projet est d’offrir une formation pratique à celles et ceux qui gèrent au quotidien des espaces naturels. On parle ici de gardes forestiers, d’ingénieurs écologues, d’agents publics, ou encore de membres de communautés locales vivant dans ou à proximité de zones sensibles.
Les modules de formation couvriront :
- L’identification des espèces menacées
- Les techniques de restauration écologique
- La communication et la sensibilisation du public
- La gouvernance participative des sites protégés
- L’usage de la technologie (drones, satellites, IA) dans la gestion
Les programmes seront traduits dans plusieurs langues et accessibles via des plateformes numériques, pour permettre une diffusion mondiale des bonnes pratiques.
Une coopération sud-coréenne exemplaire
Le centre est le fruit d’un partenariat fort entre l’UNESCO et la Corée du Sud, notamment son ministère de l’Environnement. Ce dernier voit dans cette initiative une occasion d’accroître la présence coréenne sur la scène internationale en matière d’écologie appliquée.
Ce projet a également reçu le soutien du gouvernement local de Jeju, qui espère en faire un levier de développement durable, en attirant à la fois des chercheurs, des conférences internationales et des touristes sensibles à la cause environnementale.
Le premier forum du centre, prévu dès le lendemain de son inauguration, a rassemblé des intervenants venus de plus de 20 pays, autour de discussions sur les solutions locales pour un impact global.
Un centre pensé pour l’avenir
Le bâtiment lui-même est une vitrine d’architecture durable. Construit avec des matériaux locaux, il utilise des panneaux solaires, récupère l’eau de pluie, et est doté de systèmes intelligents de régulation énergétique. Il comprend :
- Des salles de conférence modulables
- Des laboratoires de recherche écologique
- Un espace d’exposition permanent sur les aires protégées
- Une bibliothèque spécialisée en accès libre
- Des hébergements pour les chercheurs visiteurs
L’enjeu est de faire de ce centre un lieu vivant, où les échanges entre sciences, institutions et populations locales permettent des avancées concrètes sur le terrain.
Une réponse directe aux objectifs de l’ONU
Le centre s’inscrit dans les objectifs du développement durable adoptés par les Nations Unies. Plus précisément, il répond aux cibles suivantes :
- ODD 13 : Lutte contre le changement climatique
- ODD 14 : Vie aquatique
- ODD 15 : Vie terrestre
- ODD 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs
En se positionnant comme un acteur opérationnel de ces ambitions, le centre veut contribuer à la transition écologique, non pas par des déclarations d’intention, mais à travers des actions concrètes, locales et reproductibles.
Une opportunité touristique pour l’île de Jeju
Au-delà de sa fonction scientifique, le centre pourrait devenir un nouvel atout touristique pour l’île de Jeju. Déjà prisée pour ses paysages, ses sentiers de randonnée, ses volcans éteints et ses cascades, Jeju attire chaque année plus de 15 millions de visiteurs.
L’ajout d’un espace dédié à la nature et à la préservation pourrait séduire :
- Les éco-touristes en quête de sens
- Les enseignants en voyage éducatif
- Les familles intéressées par l’apprentissage ludique
- Les étudiants et doctorants en stage ou mission
Des visites guidées du centre sont déjà prévues, ainsi que des ateliers thématiques ouverts au grand public. L’entrée aux expositions serait gratuite, ou autour de 5 à 8 euros selon les formats.
Cet article explore le rôle de ce nouveau centre dans la lutte contre la perte de biodiversité, la montée des coopérations internationales, et l’essor de la formation environnementale à Jeju.

