Cet article détaille la victoire judiciaire de Chuu contre Blockberry Creative, mettant en lumière les clauses contractuelles abusives et l’importance d’une répartition équitable des profits dans l’industrie du divertissement en Corée du Sud.
Une Victoire Judiciaire Déterminante
Chuu, ancienne membre du groupe LOONA, a finalement remporté son procès contre son ancienne agence Blockberry Creative concernant la validité de son contrat exclusif. Ce contrat était contesté en raison des problèmes liés aux règlements des profits. Le 27 juin, la 3e division de la Cour suprême a confirmé le jugement de la cour inférieure en faveur de Chuu, rejetant l’appel de Blockberry Creative visant à maintenir le contrat exclusif de Chuu.
Cette décision signifie que, sauf pour des raisons juridiques spécifiques comme une illégalité dans le jugement de la cour inférieure, l’affaire ne sera pas rejugée. Chuu a entamé ce procès contre Blockberry Creative en décembre 2021, au milieu de conflits concernant les règlements des profits, et en novembre 2022, elle a été expulsée de LOONA sous le prétexte d’intimidation, allégations qu’elle a réfutées.
Les Arguments et le Jugement
Lors du procès initial, la partie de Chuu a soutenu que le contrat exclusif de Blockberry Creative imposait des pénalités excessives, exigeant le paiement de trois fois les dépenses engagées par l’agence en cas de résiliation du contrat, plus 15% des revenus estimés des activités de divertissement comme compensation. Le tribunal a statué en faveur de Chuu, rejetant l’affirmation de Blockberry selon laquelle ses activités ultérieures et la signature avec une autre agence, ATRP, invalidaient le contrat. Le tribunal a souligné que puisque le contrat spécifiait sa durée, changer d’agence ne le rendait pas automatiquement nul. Il a également mis en évidence des disparités dans la répartition des profits, notamment en notant que malgré des gains importants provenant des activités de divertissement de Chuu de 2016 à septembre 2021, la clause de répartition des profits de Blockberry empêchait Chuu de recevoir des fonds de règlement à moins que les profits ne dépassent 40% des revenus de vente, ce que le tribunal a jugé très injuste.
En outre, le tribunal a cité le cas de l’année la plus lucrative de LOONA en 2019, où malgré un chiffre d’affaires d’environ 2,88 milliards de won (2 077 330,18 USD), seulement 1,1 milliard de won (793 424,72 USD) a été comptabilisé, laissant Chuu sans aucun règlement. Blockberry a contesté le jugement, mais la cour d’appel et la Cour suprême ont confirmé la décision initiale, la trouvant légalement fondée.
L’Impact de la Décision sur l’Industrie
Cette décision marque une étape importante dans l’industrie du divertissement en Corée du Sud, mettant en lumière les conditions souvent injustes imposées aux artistes par leurs agences. En gagnant ce procès, Chuu a non seulement assuré ses droits, mais a également ouvert la voie à d’autres artistes pour qu’ils puissent contester les pratiques abusives. Cette affaire souligne la nécessité de revoir les contrats et les pratiques de règlement des profits dans l’industrie pour assurer une répartition équitable et transparente des revenus.
De plus, ce cas a mis en évidence les défis auxquels sont confrontés les artistes lorsqu’ils sont en désaccord avec leurs agences. Les litiges prolongés peuvent non seulement affecter leur carrière, mais aussi leur bien-être mental et émotionnel. L’utilisation d’expressions coréennes comme « 힘내세요 » (himnaeseyo, « restez fort ») et « 끝까지 싸우세요 » (kkeutkkaji ssauseyo, « battez-vous jusqu’au bout ») reflète le soutien et l’encouragement que de nombreux fans ont montré à Chuu tout au long de cette bataille juridique.
Les Conséquences pour Blockberry Creative
Pour Blockberry Creative, la perte de ce procès pourrait avoir des conséquences financières et réputationnelles significatives. Non seulement ils doivent se conformer à la décision du tribunal, mais ils pourraient également faire face à une perte de confiance de la part d’autres artistes et de l’industrie dans son ensemble. Cette affaire pourrait inciter d’autres agences à revoir leurs pratiques contractuelles pour éviter des litiges similaires à l’avenir.
Il est essentiel que les agences de divertissement adoptent des pratiques équitables et transparentes pour garantir des relations positives avec leurs artistes. Les agences doivent comprendre que leur succès est intrinsèquement lié au bien-être et à la satisfaction de leurs artistes. La décision en faveur de Chuu pourrait servir de catalyseur pour des changements positifs dans l’industrie du divertissement coréenne, conduisant à une meilleure protection des droits des artistes.
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