En Corée du Sud, les croyances religieuses s’entremêlent et façonnent profondément la société. Découvrez comment ces influences variées se sont développées et coexistent aujourd’hui dans une nation moderne.
La diversité des croyances en Corée
Contrairement à certaines cultures, la Corée du Sud ne se limite pas à une seule religion dominante. Les influences religieuses, issues de croyances anciennes et modernes, ont façonné la pensée et le comportement de la population. Si, dans les premières périodes de l’histoire coréenne, les fonctions religieuses et politiques étaient combinées, elles se sont progressivement distinguées au fil des siècles.
Le chamanisme : Un héritage ancien
Le chamanisme coréen est une forme de spiritualité ancienne sans structure organisée, qui imprègne encore la vie quotidienne par les coutumes et le folklore. Les chamans, appelés mudang, agissent en intermédiaires entre le monde des vivants et celui des esprits. Les rituels chamaniques, riches en musique et en danse, sont toujours pratiqués, bien que pour les générations modernes, ils soient perçus comme des éléments culturels et artistiques.
Le bouddhisme : La quête de la paix intérieure
Introduit en Corée au 4ème siècle, le bouddhisme a été adopté comme religion d’État sous le royaume de Silla. Cette religion philosophique prône la réincarnation et la recherche du salut personnel. Le bouddhisme coréen a connu un âge d’or sous les dynasties Silla et Koryo, avec la construction de temples emblématiques et la création de textes sacrés comme la Tripitaka Koreana. Aujourd’hui, le bouddhisme reste une force spirituelle majeure en Corée, avec des moines qui se consacrent à la méditation et à l’enseignement.
Confucianisme : Le code moral de la société
Le confucianisme, introduit depuis la Chine, est devenu un système de valeurs éthique en Corée, influençant fortement la structure familiale et les relations sociales. Il repose sur des principes de piété filiale et de bienveillance, sans toutefois avoir de dieu ou de rituels religieux. Sous la dynastie Joseon, le confucianisme est devenu l’idéologie officielle et a contribué à l’éducation et à l’administration civile, marquant la société coréenne de manière durable.
Christianisme : Le mouvement missionnaire
Le christianisme, introduit au 17ème siècle, a connu une forte croissance en Corée, avec une augmentation marquée de catholiques et de protestants au fil des siècles. Les missionnaires, en plus de diffuser leur foi, ont contribué par leurs actions médicales et éducatives. Le protestantisme a particulièrement influencé les mouvements nationalistes et sociaux, jouant un rôle crucial dans l’éducation et la modernisation.
Ch’ondogyo : Une philosophie locale
Ch’ondogyo, ou « Voie de Dieu », est une croyance développée en réponse à l’influence croissante de l’Occident au 19ème siècle. Elle prône la dignité humaine et enseigne que chaque être porte en lui une part du divin, appelée Hanulnim. Ch’ondogyo reflète une fusion des traditions locales et des valeurs humanistes, en s’opposant aux influences étrangères tout en favorisant la spiritualité.
Islam : Une présence modeste
L’islam en Corée a émergé avec l’arrivée de troupes turques pendant la guerre de Corée (1950-1953). La première mosquée fut inaugurée en 1976 à Séoul, et depuis, une petite communauté musulmane s’est développée. Bien que minoritaire, l’islam continue d’attirer quelques adeptes en Corée, symbolisant l’ouverture aux religions étrangères.
Cet article explore la diversité des religions en Corée du Sud, des pratiques anciennes aux influences modernes. Cette cohabitation unique témoigne d’une tolérance culturelle et de la capacité de la société coréenne à préserver son héritage tout en intégrant des croyances nouvelles.
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